La crise du logement, également en Flandre

Beaucoup de gens vivent dans un logement trop cher, impayable, de qualité médiocre et dans une situation d’incertitude d’occupation.
Le problème est bien plus important que ce que la majorité des gens pensent. Quelques chiffres en Flandre :
✗ 240 000 célibataires et familles sont éligibles au logement social;
✗ 3 locataires sur 10 ont trop peu pour vivre dans la dignité après avoir payé le loyer (dans le marché privé);
✗ Plus de la moitié des locataires sur le marché privé versent plus de 30 % de leur revenu en loyer;
✗ Il y a près de 100 000 propriétaires-occupants qui possèdent un logement de mauvaise qualité mais ne peuvent pas l'améliorer;
✗ La moitié des locataires flamands ont des difficultés à payer la garantie locative de trois mois de loyer;
✗ Près de la moitié des immeubles locatifs privés ne répondent pas aux exigences minimales de qualité;
✗ Personne ne connaît le nombre d'expulsions;
✗ Personne ne connaît le nombre de sans-abri;
✗ Personne ne connaît le nombre d’immeubles vides.

La politique du logement

Le gouvernement flamand n'intervient guère pour mettre fin à la crise du logement. Dans son accord de gouvernement, il déclare : "Nous maintenons le marché locatif privé qualitatif et abordable". Pourquoi "le maintenir" ? Il n’a pas encore pris conscience qu’il faut faire bien plus qu’un petit effort.
Il n'y a aucune trace d'une injection financière pour l'expansion des primes de loyer et des subsides de loyer. Il n'est pas question de location conventionnée. Il pense encore pouvoir résoudre le problème de la discrimination grâce à une nouvelle campagne de sensibilisation. Il n'est pas question de contrôler et de sanctionner au moyen de tests pratiques. L'approche du sans-abrisme reste bloquée dans des concepts vagues auxquels on donne une signification propre.
Le volume des investissements dans le logement social est en hausse, mais en raison de l'accent mis sur la rénovation, l'augmentation de l’offre restera très limitée. La proportion de logements sociaux n'augmente pas et reste à 6%. En outre, le marché locatif social sera bientôt encore moins accessible aux personnes les plus vulnérables. Le lien local sera renforcé et le système d'attribution des agences immobilières sociales sera simplement supprimé.

De Woonzaak

Cependant, de nombreuses organisations se bougent et vont engager des procédures devant le Comité européen des droits sociaux afin d'obtenir une politique de logement fondamentalement plus équitable. Notre gouvernement doit garantir à chacun·e d'entre nous un logement adapté, de bonne qualité, dans un cadre de vie décent, à un prix abordable et avec une certitude d’occupation.
« De Woonzaak » va également lancer une vaste campagne dans les années à venir. Suivez « De Woonzaak » sur Facebook/Twitter ou surfez sur www.woonzaak.be .

Sources:

✗ Heylen, K. & Vanderstraeten, L. (2019), Wonen in Vlaanderen anno 2018. Leuven:  Steunpunt Wonen, 165 p.
✗ Vanderstraeten, L., & Ryckewaert, M. (2019), Noodkopers, noodeigenaars en captive renters in Vlaanderen. Nadere analyses op basis van het GWO2013, Leuven: Steunpunt Wonen, 59 p.
VVSG
Woonzaak
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